Fils d’un couple de marchand de Saint-Brieuc, Alfred Paul naît le 7 juillet 1848.
En avril 1870, il sort de Saint-Cyr avec le grade de caporal. Il a 22 ans.
Blessé à deux reprises à la guerre de 70.
3 mois plus tard, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Alfred Paul a juste le temps d’être nommé sous-lieutenant et il est envoyé sur le front de l’Est. Le 6 août il participe à la célèbre charge de Reichshoffen qui voit la défaite de Mac Mahon. Du côté français on dénombre 9800 morts et 6000 prisonniers. Par miracle, Alfred Paul n’est pas de ceux-là, mais il a reçu un coup de feu au bras droit et une balle dans le bas-ventre.
Il est fait chevalier de la Légion d’Honneur et passe lieutenant en Octobre.
A peine remis de ses blessures, il repart au combat avec l’armée de la Loire en décembre 70 avec le grade de capitaine à titre provisoire. Il est de nouveau blessé lors de la bataille de Vendôme : un éclat d’obus lui déchire la partie externe de la cuisse gauche.
Il est nommé capitaine en août 1875.
Un grand mariage
Remis de ses blessures, Alfred Paul se marie le 9 octobre 1875 dans le seizième arrondissement de Paris avec Marie Hélène Vernoy de Saint-Georges, veuve de Marie Joseph Lernest de Sanni-Sannes. Sont témoins au mariage : Paul, frère du marié, et le Colonel Gaston Carmie ; pour la mariée, son oncle, Henri, marquis de Saint George, homme de lettres, et le chef de service de l’imprimerie nationale. A part Paul, ils sont tous chevalier de la Légion d’Honneur. Bref, que du beau monde !,
Le couple aura deux enfants : un garçon : Henri, et une fille : Odette.
La campagne de Tunisie
Afin de mater les révoltes nationalistes, le gouvernement français envoie des troupes en Tunisie. La capitaine Mathonnet en fera partie pendant un an, de juillet 81 à juillet 82.
Une fin tragique en CochinChine
A sa demande, Alfred Paul est muté à l’état-major du Général Commandant en chef en CochinChine.
Moins de deux mois après son arrivée, il est foudroyé par une attaque de choléra.
Il meurt le 23 janvier 1888 à 39 ans.
Un hommage unanime
« L’armée vient de perdre un de ses officiers les plus distingués sur lequel le pays pouvait fonder de grandes espérances. » « Homme du monde, aimable, bienveillant, le capitaine Mathonnet laisse les meilleurs souvenirs dans la société parisienne. » (Le Monde Illustré du 28 janvier 1888)
Le capitaine Mathonnet a été grièvement blessé à la bataille de Reichshoffen au cours de la guerre de 70.